Le SNALC vous avait déjà parlé de l’expérimentation de ce dispositif de remplacement qui consiste en la chose suivante : un AED prend en charge les élèves et les emmène en salle informatique où ils accèdent à un parcours créé par des professeurs de français.
Aujourd’hui se tenait une séance de présentation plus précise, au Rectorat.
Les objectifs ont été rappelés :
Donner des ressources accessibles et adaptées et des parcours qui n’ont pas vocation à remplacer l’expertise d’un enseignant. Tout en sachant que ces ressources n’ont de sens que si elles sont mises en place par des enseignants et encadrées par des inspecteurs.
Créer un dispositif souple, réactif et évolutif en s’appuyant sur l’expertise des professeurs.
Ne pas viser de nouvelles compétences mais travailler l’existant.
La mise en place a ensuite été évoquée à travers un exemple de parcours (Paris, ville de tous les possibles).
En amont, il faut un temps d’échange des concepteurs avec le chef d’établissement et l’AED qui va encadrer les élèves. Il faut en effet définir un fonctionnement. Les concepteurs estiment que les séances ne doivent pas excéder une heure.
Les parcours sont prévus pour durer maximum un mois à raison de 4 séances par semaine.
Une séance s’organise en trois temps :
- un temps court de copie
- un temps de travail en ligne
- un temps de correction immédiat avec des quizz auto-corrigés et des corrections écrites comme orales accessibles en ligne.

Les outils mis en œuvre sont institutionnels (CodiMD, Quizinière…) afin d’avoir une présentation claire et sobre sans distractions visuelles.
L’élève peut avoir des échanges avec les concepteurs et les copies peuvent être corrigées automatiquement ou manuellement.
Les prises de parole du SNALC / L’avis du SNALC
Comme l’ont bien dit les professeurs qui ont construit ce parcours (qui est une séquence permettant de travailler les compétences utiles en cours de français), c’est un travail qui a pris du temps. Et cela se voit.
Franchement, c’est un super boulot et chapeau aux concepteurs !
Une fois ces éléments posés, il faut rappeler des essentiels :
- Ce genre de parcours doivent demeurer un pis-aller en l’absence de remplaçant
- En effet, l’autonomie devant un écran, même si nous reconnaissons que la question du geste scripteur pour travailler la mémoire est prise en compte, ne permet pas un apprentissage.
- Pour apprendre, il faut un média humain présent physiquement. Beaucoup de travaux dans les neurosciences insistent sur ce point (notamment ceux de Michel DESMURGET)
Si vous souhaitez découvrir ce travail
