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Bac et DNB : deux notes de service qui inquiètent

Après des annonces Ministérielles qui nous avaient déjà quelque peu agacés, nous avons découvert, en lisant le bulletin officiel n°32 du 28 août 2025,  une note de service sortie de nulle part. Cette note de service porte sur un objet déjà gênant en lui-même (le projet d’évaluation) mais son contenu est encore plus problématique. En effet, appliquer à la lettre ce que dit ce texte équivaut à abandonner sa liberté pédagogique et à accepter que l’évaluation est désormais un acte administratif et non plus un acte pédagogique.

C’est pour cela que le SNALC en a fait une analyse claire et vous propose des solutions pour contrer toute volonté de mettre en œuvre des projets d’évaluation coercitifs.

Nous vous ajoutons une anecdote croustillante : lors d’une réunion ministérielle qui s’est tenue le 4 septembre, la Directrice générale de l’enseignement scolaire nous a affirmé que cette note de service ne venait que pour conseiller et donner des pistes afin que les équipes pédagogiques se mettent d’accord sur la portée des notes et sur le contrôle continu.

Le SNALC lui a clairement répondu que le texte dont elle parle ne fait pas du tout ce qu’elle dit. Nous vous laissons en juger…

Malheureusement, les surprises de début d’année ne s’arrêteraient pas à ce texte. En effet, dans le bulletin officiel suivant, le n°33 du 4 septembre 2025, nous avons découvert une note de service sur le diplôme national du brevet.

Sur la première partie de ce document, nous n’avons rien à redire. Cela reste de l’organisationnel et cela traduit le fait que désormais ce sont les notes qui sont prises en compte au titre du contrôle continu avec le cas des enseignements optionnels où seuls les points au-dessus de 10 comptent.

La deuxième partie s’intéresse à la Prise en compte des acquis scolaires de la classe de troisième pour les candidats « scolaires »

De prime abord, rien de bien scandaleux. En effet, en lisant « Au collège, pour la prise en compte des acquis de la classe de troisième, les équipes pédagogiques sous la responsabilité du chef d’établissement, veillent à la représentativité des évaluations dans le cours ordinaire des enseignements, notamment dans le cadre d’une concertation menée au sein des conseils d’enseignements et du conseil pédagogique. » l’on peut se dire qu’il s’agira juste de se mettre d’accord en équipe et de se dire que, par exemple en langue vivante, on mettra un coefficient plus élevé pour les expressions et compréhension que pour le vocabulaire et les verbes irréguliers.

On peut même être rassuré en lisant le point 2.4.2.1. Ainsi, si un élève est absent, rien n’oblige à proposer un devoir de rattrapage. A la fin du trimestre, il est possible de mettre une formule pour montrer que, eu égard aux absences, l’élève n’a pas une moyenne assez représentative pour être portée au bulletin. En fin d’année, on décide si l’élève doit faire une évaluation de remplacement qui tiendra lieu de moyenne.

Les collègues du lycée général et technologique rêveraient même d’avoir de telles formulations.

Comme toujours, le Diable se cache dans les détails… ou plutôt le Diable peut jouer sur des détails.

En effet, dans le premier passage cité, il est bien rappelé que cela se fait sous la responsabilité du chef d’établissement. Par ailleurs, sur les moyens permettant de se mettre d’accord en ce qui concerne le contrôle continu, le terme notamment précède la concertation en conseils d’enseignement ou en conseil pédagogique.

Donc, certains chefs dysfonctionnels pourraient être tentés de vous imposer, de par leur responsabilité sur tout cela, d’autres moyens que le « notamment » laisse possibles. Certains ont déjà commencé dans d’autres académies en tentant d’imposer un projet d’évaluation comme au lycée.

NE VOUS LAISSEZ PAS FAIRE !

L’arrêté duquel découle la note de service dit que le contrôle continu prend en compte les moyennes. Il ne dit rien d’autre.

Cette note de service ne peut donc pas servir à aller plus loin que ce que dit l’arrêté.

Par ailleurs, le SNALC rappelle que ni le conseil d’enseignement ni le conseil pédagogique ne sont des instances décisionnaires. Il s’agit de lieux de discussion et de réflexion.

L’article L.912-1-1 précise d’ailleurs que le conseil pédagogique ne peut contraindre la liberté pédagogique des enseignants.

En conclusion, résistez à tout ce qui serait trop contraignant. Ne vous laissez pas imposer de stupidités inutiles et en cas de besoin : contactez le SNALC.

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