Au Conseil Départemental de l’Education Nation du Doubs, l’IA-DASEN faisait une présentation des chiffres de la rentrée 2021 dans notre département pour les écoles et les collèges.
Le SNALC est intervenu sur des points précis qui nous semblent très importants pour l’avenir de nos élèves:
Le nombre d’élèves par classe dans le premier degré
Les « dédoublements » effectués dans l’éducation prioritaire ne semblent pas pleinement porter leurs fruits si l’on regarde les résultats aux évaluations nationales. Cependant, ils ont le mérite de montrer que l’institution a enfin compris ce que le SNALC défend – à l’instar d’autres syndicats – depuis des années. En diminuant le nombre d’élèves au sein d’une classe, les conditions d’apprentissage et d’enseignement sont améliorées. C’est pourquoi le SNALC n’a pas manqué de réclamer une vraie réflexion sur la diminution des effectifs dans le primaire, que ce soit dans l’éducation prioritaire ou non. Nous avons salué les efforts réalisés dans le département du Doubs pour limiter les tailles des classes. Mais ces efforts doivent être poursuivis.
L’accompagnement des élèves relevant du handicap
Les chiffres présentés par le DASEN montrent que les élèves de primaires disposent d’un nombre d’AESH plutôt satisfaisant. Au contraire, au collège, le nombre d’accompagnants ne couvre pas la moitié des besoins. Bien sûr, M. Le DASEN a vanté l’intérêt des PIAL (Et le SNALC ne saurait être d’accord avec son analyse!). Bien sûr, le SNALC a précisé qu’il était conscient qu’il s’agit d’une problématique nationale et que les moyens sont donnés par le ministère. Mais nous avons tenu à nous exprimer pour dire que si l’inclusion est réellement une grande cause pour notre institution, avoir aussi peu d’AESH pour les élèves de collège est une honte et crée des situations sur le terrain où tout le monde est en souffrance: les AESH qui ne peuvent accomplir leurs missions convenablement, les professeurs qui doivent faire un grand écart impossible pour que leur cours soit profitable au plus grand nombre si ce n’est à tous, les élèves relevant du handicap mais aussi tous les autres qui ne peuvent prétendre à l’enseignement auquel ils ont droit.
Absence des enseignants: halte au sketch
A la demande d’on ne sait qui, l’inspection académique présentait les statistiques des « cours non assurés » (plus prosaïquement des absences de professeurs). Le SNALC a fait remarquer que:
- Les formations et réunions auxquelles les enseignants sont convoqués sont intégrées dans les statistiques
- Malgré cela, les absences sont de l’ordre de 5%, ce qui nous place bien loin des statistiques affichées par les entreprises privées
Donc, pour le SNALC, le seul intérêt de ce genre de statistiques est de montrer que nous sommes des personnels exemplaires et investis dans nos missions, contrairement à ce que d’aucuns prétendent.
Nouvelles sectorisations de collèges (exemple du Pays de Montbéliard)
De nouveaux collèges vont voir le jour. C’est notamment le cas dans le Pays de Montbéliard. Ce sera l’occasion de travailler sur la sectorisation.
L’objectif affiché par l’institution est de favoriser la mixité sociale. Un débat a eu lieu entre les organisation syndicales, plus clairement entre les tenants du ‘il faut imposer la mixité aux familles’ et ceux du ‘il faut regarder la réalité et les contournements et autres pratiques qui montrent qu’au lieu de favoriser la mixité, on tend à envoyer dans le privé et à ghettoïser ».
Pour le SNALC, la mixité a son intérêt. Mais ce qui prime est la réussite des élèves et les conditions d’enseignement des professeurs (deux choses assez liées tout de même).
Ainsi, dans la refonte de la sectorisation sur le Pays de Montbéliard, il sera important d’intégrer une réflexion sur le collège Jean Bauhin d’Audincourt qui reste un collège où il est plus facile d’échouer que dans d’autres établissements. Il sera important de donner de meilleures chances à ces élèves.