Dans le cadre de la préparation du prochain CSA Académique, le SNALC participait au groupe de travail sur les créations et suppressions de postes dans les collèges, lycées, lycées professionnels et sur les zones de remplacement de notre académie. Voici un résumé des échanges
L'essentiel
En collège, 10 créations de postes et 40 suppressions sont annoncées. Les disciplines les plus touchées sont la technologie, l’anglais, les lettres modernes puis les lettres classiques et les SVT.
En lycée général et technologique, 8 postes sont créés alors que 33 sont supprimés. Ce sont les mathématiques et les lettres classiques qui connaissent les plus fortes baisses.
Enfin, en lycée professionnel, 8 postes sont créés et 8 sont supprimés. Mais cela ne compte pas les transformations de postes classiques en postes spécifiques.
Le SNALC n’est pas en droit de vous donner les détails dans un article public. Mais si vous souhaitez des renseignements dans le cadre d’un projet de mutation, nous serons en mesure de vous donner les informations qui vous seront nécessaires.
Ce qu'a dit le SNALC / L'avis du SNALC
Le SNALC a tout d’abord demander une grande vigilance sur les situations RH
Au total, il y aura 26 mesures de cartes scolaires à gérer dans notre académie et certaines vont être complexes. En effet, des TZR de disciplines relativement marginales se retrouvent dans cette situation. Par ailleurs, en SVT trois suppressions de postes sur la zone de Besançon, dont deux mesures de cartes scolaires, vont amener à de situations qui peuvent devenir sources de souffrance pour les collègues.
Par ailleurs, de nombreux postes étiquetés vacants sont supprimés. Or, pour beaucoup d’entre eux, ils sont en réalité occupés par des professeurs contractuels. Il ne faut pas que des collègues en situation précaire – par exemple en attente de CDIsation – se retrouvent bloqués par l’hémorragie des postes.
Enfin, le SNALC a demandé une vigilance toute particulière sur la technologie, les lettres classiques et les langues vivantes. En effet, le ministère a adressé aux académies une note de service demandant d’éviter les mesures de carte scolaire sur cette discipline dans les collèges. Mais l’on voit que les choix nationaux, mis en place alors que les collèges recevaient leur dotation ont pour conséquence la disparition de nombreux postes dans l’académie de Besançon.
Les lettres classiques sont aussi un enjeu particulier. En effet, les postes qui disparaissent en collège peuvent amener à la disparition de l’enseignement du latin. Le SNALC s’opposera toujours à cette disparition tant l’intérêt de cette langue dans de nombreux domaines scientifiques n’est plus à prouver.
Et les langues vivantes paient un lourd tribut alors que les effectifs des groupes sont au plus haut. Le ministère prétend mettre des priorités sur les langues vivantes, s’interroge sans cesse sur les raisons des difficultés des jeunes français quant à leur maîtrise, mais il ne donne pas les moyens aux académies, aux établissements et aux professeurs de faire réussir les élèves.
Pour le SNALC, les moyens insuffisants alloués par l’Etat amènent à des situations humaines de plus en plus difficiles, à des conditions de travail et d’apprentissage de plus en plus dégradées. Cela doit être dit et répété alors même que notre ministère se vante d’avoir un budget en hausse.
On le voit: cet argent ne passe ni dans la création de postes ni dans la revalorisation des personnels du terrain. C’est plus que regrettable…