Les maintiens, ouvertures et fermetures de classes, bref la gestion de la rentrée dans le premier degré répond clairement à une logique comptable. Le SNALC l’a dit et répété dans plusieurs instances: s’il y a une baisse démographique réelle dans le Doubs, comme dans l’académie et sur l’ensemble du territoire Français, c’était justement une occasion rêvée d’investir dans la jeunesse et dans la connaissance.
Tributaire de chiffres d’inscriptions qui évoluent, l’administration a bien du mal à obtenir des chiffres fiables.
On peut comprendre que des changements existent entre Février et Juin ou entre Juin et Septembre mais une telle incertitude ne peut que porter sur le moral des collègues et des équipes.
Par ailleurs, il est inquiétant de voir les effets – déjà – du pacte et ceux de la hausse des loyers dans certaines zones, en particulier Valdahon. Les familles ont du mal à s’y loger et il est à craindre que les effectifs de ce type de communes déclinent rapidement.
Le dernier élément qui pose problème pour le SNALC est le nombre de classes à plusieurs niveaux. Les triples ne sont plus du tout une anomalie pouvant aller jusqu’à mêler des niveaux non consécutifs. Cela devient d’autant plus gênant quand cela est lié à un manque d’investissement de la part des collectivités locales peu motivées pour engager des travaux, pourtant nécessaires .
Suite à ce CSASD, des fermetures prévues en Groupe de Travail sont annulées, à : Pouligney-Lusans, Epeugney, Charquemont (maternelle), Pontarlier (Joliot-Curie) et Sochaux (Chêne)
Des ouvertures ont lieu en raison de l’évolution des effectifs à : Besançon (Champagne, Camus), Pouilley-les-Vignes, Serre les sapins, Charnay, Montrond le Chateau, L’Isle sur le Doubs (Perdrizet), Cussey, Exincourt et Bonnétage.
Cela signifie malheureusement que les autres fermetures n’ont pu être évitées.
Pour rappel, les demandes du SNALC sont claires:
Aucune classe ne devrait dépasser 25 élèves dans le premier degré.
Nous sommes d’accord, évidemment avec l’attention portée sur les grandes sections, CP et CE1 qui sont des classes charnières en termes d’apprentissage. Mais pour nous, les (Très petites), petites et moyennes sections revêtent aussi une importance capitale dans la découverte de la socialisation et de ce que signifie devenir un élève.
A cela s’ajoute une proposition de bon sens que nous porterons pour les années à venir : à l’heure actuelle, les élèves d’ULIS sont considérés comme un bloc au sein de l’école. Il serait pertinent de savoir, dans les écoles qui ont un ULIS, leur répartition dans les classes. Car faire réussir ces élèves, les emmener au plus haut de leurs possibilités, nécessite de la disponibilité, du temps… donc des moyens.