CSASD 25
23 janvier 2024
Déclaration liminaire du SNALC
Monsieur l’Inspecteur d’Académie, Directeur des Services Académiques de l’Education Nationale ;
Mesdames et Messieurs les membres du CSASD 25,
Comment le SNALC pourrait-il ne pas être en colère alors que nous allons étudier la répartition de la dotation allouée à notre département pour les collèges ?
Alors que le précédent Ministre a communiqué sur un « choc des savoirs », a reçu le SNALC lors d’un échange fructueux malgré quelques points de divergence, nous constatons que notre institution tue dans l’œuf des mesures qui auraient pu apporter quelque chose à nos élèves.
Les groupes au collège devaient avoir pour effet de diminuer l’impact de l’hétérogénéité sur la gestion de classe, permettant à des élèves en ayant besoin de disposer de plus de temps pour acquérir les notions de français et de mathématiques ; et ce, avec des effectifs réduits.
Mais que constate-t-on ? La dotation ne suit absolument pas. Le delta de la DHG totale entre les prévisions de 2023 et les prévisions de 2024 est de -280.79 heures. Bien sûr, d’aucuns objecteront que les effectifs sont en baisse. Evidemment, c’est mathématique, notre département perd un peu moins de deux pourcents d’élèves, il perd donc un peu moins de deux pourcents d’heures.
Donc, la réforme, les groupes de niveaux sont censés se mettre en place sans augmentations de moyens. C’est inacceptable car cela signifie que pour ce faire, il va falloir trancher ailleurs et il va falloir jongler avec les barrettes. Donc, on va rogner sur les options, supprimer des groupes en langues vivantes et en sciences. Et l’on va dégrader les conditions de travail de tous les professeurs.
C’est d’autant plus ridicule que, d’après les enquêtes du SNALC et du Ministère, les professeurs étaient majoritairement favorables à l’idée de départ. Mais en voyant les conditions de mise en place, ils vont vite déchanter, surtout quand avec cette dotation, le Président de la République veut ajouter du théâtre et donner plus d’heures à l’EMC.
Vraiment, le SNALC ne comprend pas comment, sans cesse et avec une régularité de métronome, notre institution peut prendre de bonnes idées – il en va des groupes de niveaux comme de l’inclusion, à bien y regarder – et en faire des causes de souffrance pour les personnels comme pour les élèves. Tout cela parce que tout en augmentant le budget global de l’Education Nationale, notre Ministère en arrive à rogner sur l’essentiel, la dotation des écoles et des établissements.
Non. Nous ne comprenons pas cela, comme nous restons interdits devant la colonne intitulée ‘ »3 groupes de niveaux 6eme et 5eme ». C’est un peu court, on eût pu en dire bien des choses : combien de divisions donnent combien de groupes ? Combien d’élèves sont censés être en difficultés dans chaque établissement selon les chiffres de la DEPP ? En clair, comment arrive-t-on à ces chiffres ?
Vraiment, le SNALC ne saurait sauver quelque chose de positif dans cette dotation, si ce n’est – afin de ne pas passer pour un syndicat critiquant tout sans raison – le maintien des dotations pour les SEGPA, qui est, pour nous, un élément positif car ces élèves le valent bien.