Le 18 décembre 2023 se tenait un groupe de travail visant à apporter quelques modifications aux lignes directrices de gestion liées à la mobilité – ou plutôt aux différentes possibilités de mobilité – des professeurs de l’académie de Besançon.
Pour celles et ceux qui ne sont pas familiers avec ces LDG, rappelons que ce sont les règles qui régissent le fonctionnement du mouvement. On y trouve tous les éléments relatifs au barème ainsi qu’un rappel des procédures. Elles sont consultables, dans leur état actuel, en suivant le lien ci-dessous.
Les évolutions qui ont lieu cette année peuvent n’avoir qu’une durée de vie assez réduite car l’an prochain, les LDG ministérielles vont être modifiées et, comme celles de l’académie de Besançon en sont une déclinaison, elles devront être adaptées.
Le SNALC vous fait grâce des quelques changements cosmétiques et autres corrections de coquilles pour vous faire part d’une évolution et d’un débat autour de deux projets du rectorat.
Une évolution positive
Dans la version en vigueur des LDG, il n’y avait plus de points attribués aux parents isolés. Plusieurs organisations syndicales, dont le SNALC, s’en étaient émues lors d’une précédente réunion du CSA Académique.
La Secrétaire Générale, Mme Alma LOPES, avait dit entendre les remarques.
Une bonification pour les parents isolés fait donc son retour dans le texte. Il faut qu’elle se justifie par le besoin dans résider dans une certaine zone géographique pour le bien de l’enfant (école, garde, présence de la famille proche…). Et, comme elle n’est pas inscrite dans le cadre national, elle ne peut rapporter plus de points qu’une priorité légale.
Au final, la bonification « parent isolé » sera de 13 points.
Pour le SNALC, il s’agit d’un changement positif en lui-même mais qui tend aussi à montrer une volonté de dialogue que nous ne pouvons que saluer.
Un débat sur l’idée de permutation
Le Rectorat a proposé d’introduire dans les LDG la possibilité, à la fin des différentes phases du mouvement, une nouvelle phase lors de laquelle l’algorithme se concentrerait sur les personnes non mutées alors qu’une permutation de postes serait envisageable.
Pour résumer :
– A demandait le poste de B et B demandait le poste de A
– A n’a pas pu obtenir le poste de B car il avait moins de points que C et D (voire plus de collègues)
– Donc A n’a pas obtenu le poste de B
– Au final, A et B restent sur leur poste.
Les débats furent intéressants. Certaines organisations, comme le Rectorat, voyaient en cette mesure un moyen d’améliorer les situations de A et de B. D’autres organisations s’opposaient à cette mesure car cela dérogerait au barème et serait donc injuste pour C et D.
La prise de parole du SNALC a été la suivante : bien sûr, pour les collègues qui sont en poste et qui veulent changer, une telle possibilité peut être intéressante. Mais si l’on pense à des collègues qui participent chaque année au mouvement, comme les TZR qui ne trouveront jamais à échanger leur poste, cela risque de réduire encore leur possibilité de se stabiliser. Même si une idée est empreinte de bonne volonté, il faut penser aux effets pervers envers des personnels souvent dans des situations difficiles.
Au final, le Rectorat a retiré son idée.
Une idée non présente dans les textes mais soumise par le Rectorat
Rebondissant sur la question des TZR et sur une interrogation émanant d’une organisation syndicale sur les postes restés vacants après mouvement, le Rectorat a émis l’idée de contraindre les TZR a accepter un poste fixe resté vacant, quitte à leur proposer l’année suivante de bénéficier d’une mesure de carte scolaire leur rapportant 1500 points.
Evidemment, une telle idée est inacceptable en l’état. Les professeurs ne sont pas des pions que l’on déplace comme on l’entend sur l’échiquier de l’académie.
Mais le SNALC s’est voulu constructif : plutôt que de forcer un TZR à prendre un poste, pourquoi ne pas simplement proposer la liste des postes restés vacants aux TZR en leur précisant que s’ils veulent ensuite participer de nouveau, ils bénéficieront des 1500 points ?
Bien évidemment, un tel fonctionnement ne nous intéresserait que dans la mesure où l’on ne met aucune pression sur les professeurs en leur disant, par exemple, Vous n’avez pas voulu aller à Mouthe car vous habitez à Sochaux ? Tant pis, nous serons obligés de vous affecter en dehors de votre zone, à Morez. Désolé. C’est là que nous avons des besoins en remplacement.
Pour le SNALC, ce serait évidemment inacceptable, tout comme sont inacceptables actuellement certaines affectations hors zone qui ruinent la vie des collègues.
Au final, le Rectorat a pris en compte les oppositions des organisations syndicales et n’a pas poussé son idée plus avant.
Le SNALC ne chantera pas trop tôt qu’une ère nouvelle s’est ouverte dans l’académie de Besançon. Mais, au regard des dernières réunions, le dialogue social semble sur la bonne voie.