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Les Organisations Syndicales boycottent le CSA. Il est donc repoussé

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Ce mardi 18 juin, devait se tenir le CSA de l’académie de Besançon. Les organisations syndicales représentatives ayant décidé de ne pas siéger, il est repoussé, vraisemblablement au 9 juillet.

Le SNALC a décidé de ne pas siéger et de participer à faire tomber le quorum, nécessaire à la tenue de cette réunion, pour les raisons suivantes :

  • Madame la Rectrice ne pouvait être présente lors de ce CSA. Or, il nous semble dommageable de tenir la plus haute instance de notre académie en l’absence de la Rectrice.
  • Il n’allait pas être apporté de réponses aux questions diverses des Organisations Syndicales. Or, ces questions permettent souvent de mettre le doigt sur des dysfonctionnements ou de faire avancer des situations problématiques

Le SNALC avait prévu une déclaration liminaire claire sur ses positions. Le 9 juillet, sa déclaration le sera tout autant.

CSA Académique

 18 juin 2024

 Déclaration du SNALC

Mme la Rectrice,

Mesdames et messieurs les membres du CSA,

Ce dernier CSA Académique de l’année 2023-2024 est nécessairement l’heure du bilan de l’année. Et ce bilan, qui permet en général de tirer des perspectives, doit être fait alors que nous sommes dans une période d’incertitude assez inédite.

Pour le SNALC, lorsqu’un pays se retrouve dans une telle situation, une institution comme l’Education nationale, premier poste budgétaire, si l’on excepte le remboursement de la dette, et organe censé former les esprits et préparer l’avenir de la Nation, doit être capable de se regarder en face.

Toutes les dernières réformes ont été mises en place en dépit du bon sens et des objections des représentants des personnels. Sur la réforme du lycée, les organisations les plus représentatives dans le second degré avaient annoncé les écueils et les biais que le Ministère a mis deux ans à comprendre. L’Ecole Inclusive est en train de devenir « école pour tous » glissant vers une prise en compte de tous les besoins particuliers alors que l’institution peine à accueillir convenablement les élèves en situation de handicap. La réforme du collège aurait pu apporter quelque chose mais sa mise en place aura un effet nul sur la progression des élèves tout en massacrant les conditions de travail des professeurs. La labellisation des manuels est faite de telle sorte que, demain, n’importe quel mouvement politique au pouvoir pourra influencer le choix des outils pédagogiques ayant cours dans les classes.

Pour le SNALC, toutes ces réformes, plus présentées que concertées, témoignent d’un mépris des représentants des personnels. Et les personnels ressentent aussi ce manque de considération. C’est pour cela également que le SNALC Besançon s’est ému que dans le questionnaire RH de notre académie, les AESH n’apparaissent pas et doivent sélectionner « Autre » dans le menu déroulant. Ils et elles l’ont très mal vécu.

Vraiment, le SNALC appelle – ce qui est normal, un 18 juin – notre institution à témoigner plus de respect à ceux qui la font vivre tous les jours sur le terrain.

Mais le SNALC appelle également notre institution à reprendre son rôle premier : celui d’élever la jeunesse. Mais attention, pour le SNALC il ne s’agit pas de faire de l’élevage en tentant de dresser, d’inculquer le bien et le mal. Non, nous appelons l’Education nationale a élever le niveau de culture de nos élèves, à développer chez eux des capacités de réflexion leur permettant de mieux comprendre le monde dans lequel ils sont appelés à s’insérer en tant que citoyens.

Depuis des années, notre institution a pris le parti de développer les compétences, aujourd’hui allant jusqu’aux compétences psychosociales. Depuis quelques années, la notion de connaissance est rabaissée soit à un socle, soit à des fondamentaux.

Aujourd’hui, nous en payons le prix. Aujourd’hui, des connaissances scientifiques et historiques sont remises en cause et mises sur le même pied que des opinions. La désinformation est facilitée par le déficit culturel. La violence prend le pas sur la raison.

Le SNALC est indépendant des partis politiques et ne parlera donc que d’École. Le SNALC demande donc que l’Education nationale retrouve son vrai rôle dans notre République, pour une société basée sur la connaissance et la raison plutôt que la désinformation et les passions.

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