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Préparation du volet pédagogique de la rentrée 2025

Pour le cabinet de Mme la ministre
Bérénice HARTMANN et Dominique MALROUX

Pour le SNALC
Jean-Rémi GIRARD, Sébastien VIEILLE et Christophe GRUSON

LE THEME
Le Vendredi 18 octobre 2024, le cabinet souhaite entendre le SNALC, avant la réunion multilatérale du 21 octobre, sur les thèmes prégnants qui feront l’objet d’arbitrages de la ministre, en vue de la rentrée 2025

L’ESSENTIEL
Le directeur adjoint souhaite tout d’abord entendre le SNALC sur les programmes rénovés de français et de mathématiques des cycles 1 et 2 tout en annonçant que, prochainement, ce sont les programmes de cycle 3 qui vont faire l’objet d’une refonte, de même que les programmes de langues vivantes. Une fois ces chantiers achevés, tous les programmes disciplinaires seront revus, jusqu’au cycle 4.
Non sans avoir dit que les constellations fonctionnent bien et sont appréciées, le directeur adjoint enchaîne ensuite sur les problématiques collège, où il voit des réussites là où les compétences psychosociales ont été travaillées.
Enfin, concernant le lycée, il souhaite connaître l’avis du SNALC sur les prépa-secondes où 1300 élèves volontaires étaient inscrits cette année et sur l’éventualité d’une « Epreuve Anticipée de Mathématiques » en fin de première.

Le SNALC A INSISTE SUR
La refonte des programmes des cycles 1 et 2 n’était réclamée par personne. Globalement, ils n’apportent pas de grandes nouveautés. Ils sont plutôt bien écrits, mettent en avant les connaissances de manière explicite et sont annualisés ; ce qui a de quoi intéresser le SNALC. Par contre, la rédaction par âge n’est pas pertinente.


Au collège, il faut arrêter les groupes et à fortiori ne pas les étendre à la quatrième ni à la troisième. Ils grèvent les marges, comme le SNALC l’avait annoncé et ils sont inutiles aux élèves tout en étant néfastes pour les professeurs. Le SNALC préconise d’utiliser les moyens pour dédoubler certaines heures de français et de mathématiques afin d’apporter de l’aide et du soutien aux élèves les plus en difficultés.
Le réforme du DNB baissant le poids du contrôle continu et s’appuyant sur les moyennes plutôt que sur le positionnement par compétences tout en revalorisant les options a de quoi plaire au SNALC. Par contre, un centrage sur les compétences psychosociales n’est pas souhaitable. Le SNALC est pour l’élévation du niveau de connaissance et de culture. Nous ne sommes pas là pour apprendre à moucher son nez et dire bonjour à la dame.

Au lycée, le SNALC aurait pu être intéressé par les prépa-seconde de par leur aspect propédeutique. Cependant, du point de vue de l’organisation et de la structure, ça ne tiendra pas. L’opportunité d’une épreuve anticipée de mathématiques ne nous convainc pas. Si elle doit se mettre en place, elle ne doit toucher que les élèves qui ne font pas la spécialité. En effet, une spécialité n’a pas à être évaluée dans deux épreuves distinctes.
Le SNALC en profite pour rappeler sa demande d’une réforme des Épreuves Anticipées de
Français pour sortir à l’oral de l’analyse linéaire obligatoire et surtout de l’entretien sous sa forme actuelle. De même, il faut libérer les collègues du programme d’œuvres imposées sur les quatre objets d’étude.


Enfin, un point est fait sur un dispositif qui touche le premier comme le second degré : les évaluations nationales. Alors que le directeur adjoint les trouve utiles en ce sens qu’elles permettent un pilotage et sont en train de prendre de l’importance notamment dans l’établissement des projets d’école ou d’établissement, le SNALC rappelle leur côté inutilement chronophage pour une grande majorité de collègues, tout en expliquant que ce pilotage par l’évaluation qui renvoie ensuite au local des ajustements pédagogiques était utilisé dans les années 80 aux Etats-Unis, notamment. Or, depuis que ce pays a mis fin à ce pilotage pour revenir à un enseignement basé sur des programmes et des directives nationales, son système scolaire n’en fonctionne que mieux.

L’AVIS DU SNALC
La position du SNALC est sans équivoque concernant le premier et le second degré : aucune réforme pédagogique, aucun changement de programme ne pourra avoir d’effet ni ne pourra trouver grâce aux yeux des professeurs, tant que les problématiques liées à la RH et aux moyens ne seront pas réglées. Sur le terrain, nous devons gérer des classes chargées avec des élèves relevant de l’inclusion, des « dys » qui se multiplient, des UPE2A qui ont aussi des besoins très spécifiques. Il faut que le ministère tienne compte des réels besoins avant d’envisager toute évolution du pédagogique.

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