Le SNALC tenait à souhaiter la bienvenue à notre nouvelle Rectrice et à jeter les bases d’une relation saine entre notre syndicat et ses services.
L’audience accordée le jeudi 2 juin a permis au SNALC de montrer les chantiers qui, à notre sens, mérite une attention de manière urgente.
AESH: Conditions de travail améliorées?
En ouverture de l’audience avec Mme la Rectrice, le SNALC a posé toutes les problématiques des AESH;
– la rémunération dans notre académie est arrondie à l’heure inférieure contrairement aux directives du Ministère dans sa FAQ
– les PIAL ne fonctionnent pas et leur gestion pose problème
– deux départements de notre académie n’ont pas de référent AESH
– les AESH sont mal informées de leurs droits, des évolutions de leur carrière, des formations auxquelles elles ont droit.
– …
Devant le professionnalisme de notre syndicat et devant la précision des problèmes posés et des remontées de terrain, Mme la Rectrice et Mme la Secrétaire Générale ont annoncé au SNALC la reprise des Groupes de Travail en vue d’améliorer les conditions de travail des AESH. Elles nous ont assuré que notre syndicat aura toute sa place dans ces réunions.
Contractuels: Ne pas gérer n’importe comment
Après avoir rappelé le travail qu’il a mené pour que les contrats des professeurs contractuels du premier degré rentrent dans la légalité, le SNALC a soulevé les problématiques importantes pour ces personnels précaires.
Mais surtout, le SNALC a mis en garde contre le traitement de ceux qui passent et obtiennent le concours. Envoyer au loin des personnes installées durablement dans notre académie, avec une famille tout aussi ancrée géographiquement et humainement, n’est pas normal.
Premier degré: respecter les professeurs et leur investissement
Pour le SNALC, l’évolution du premier degré (mais cela n’est pas propre à nos départements) n’est pas la bonne. L’autorité du directeur et le recrutement par ce dernier sont des coups portés au fonctionnement en équipe qui prévaut dans nos écoles.
Par ailleurs, lors de l’entretien avec Mme la Rectrice, le SNALC a tenu à rappeler combien les deux années passées ont été compliquées pour les professeurs des écoles. La gestion de la crise COVID a pesé sur les équipes tant l’institution s’est montrée défaillante. Le SNALC a donc réclamé que tout soit fait pour que les collègues soient reconnus et puissent travailler enfin dans de bonnes conditions.
Mme la Rectrice a reconnu l’engagement des collègues et les difficultés qui ont été les leurs.
A ce titre, le SNALC a mis le rectorat en garde contre le mauvais usage des évaluations d’écoles. Nous avons remonté que des évaluations donnaient lieu à des attaques contre des professeurs de la part de parents qui se prennent pour des consommateurs.
Tout en arguant que les usagers du service public doivent être entendus, Mme la Secrétaire Générale a reconnu que de telles pratiques n’étaient pas normales. Mme la Rectrice a assuré le SNALC que des consignes seraient données aux évaluateurs afin que ce genre de plaintes soient prises pour ce qu’elles sont.
Second degré: Pour une gestion plus humaine
Le SNALC n’a pas tenu à entrer dans des considérations qui relèvent de choix politiques nationaux. Nous avons mis l’accent sur ce qui doit être améliorer dans notre académie de manière urgente.
La formation des personnels est un point noir.
Il faut huit ans pour obtenir un congés formation alors que, dans des académies comme celles d’Amiens, le délai est de quatre années. Et les congés ne sont octroyés que pour passer l’agrégation ou pour des formations qui vont dans le sens de l’institution. Il faut permettre aux agents (professeurs ou non, dans le premier comme dans le second degré) de se former avec d’autres objectifs, comme la mobilité professionnelle par exemple.
Tout travail mérite salaire
Le SNALC a informé Mme la Rectrice du travail entrepris un travail il y a quelques semaines auprès du ministère pour que les oraux du DNB soient rémunérés. Nous avons proposé que l’académie de Besançon devienne précurseuse en la matière. Il n’y a pas de raison que l’on ne parle que de l’académie de Versailles en ce moment.
Les TZR sont des êtres humains
Même si le rectorat ne dérogera pas au cadre réglementaire, le SNALC a tenu à insister sur la nécessité d’avoir une gestion plus humaine des TZR. Il n’est pas normal que des collègues se retrouvent hors zone à plus d’une heure de leur foyer de manière durable. Il n’est pas normal d’avoir des collègues hors zone sur plusieurs établissements.
Mme la Secrétaire Générale et Mme la Rectrice nous ont assuré vouloir traiter au mieux ces collègues et veiller à améliorer les situations en cours d’année ou sur le long court.
Mettre tous les stagiaires dans des conditions optimales
Le SNALC a alerté sur le fait que des stagiaires sont affectés sur des berceaux où ils ne disposent pas d’un tuteur.
Soit ce dernier est de leur discipline mais exerce dans un autre établissement.
Soit il est dans leur établissement mais dans une autre discipline.
Dans les deux cas, le stagiaire est placé dans une situation compliquée pour commencer sa carrière. L’institution prend le risque de mener ces jeunes collègues vers l’échec ou vers la souffrance et la démission.
Halte au pas de vagues
Le SNALC a informé Mme la Rectrice des difficultés rencontrées par de nombreux enseignants dans la relation avec les personnels de direction.
Ces situations se multiplient et le SNALC intervient de plus en plus souvent dans les établissements face à des chefs d’établissement qui appliquent une politique managériale dangereuse.
Bien sûr, il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur tous les chefs d’établissement mais de relever une tendance qui se développe.
Face aux arguments du SNALC et aux éléments portés par notre syndicat, Mme la Rectrice a annoncé sa volonté de ne pas tomber dans le pas de vagues et a encouragé le SNALC à porter toutes les situations dysfonctionnelles à sa connaissance.