Le SNALC avait demandé à être reçu par les autorités rectorales pour évoquer des situations particulières de ses adhérents. Mais nous comptions bien, à travers ce temps d’échanges, mettre en avant des positions claires concernant tous les personnels administratifs.
Pour un rapport hiérarchique apaisé et plus professionnel.
Défendant une collègue mise à mal par un supérieur hiérarchique, clairement mal évaluée pour des questions qui n’ont rien à voir avec sa valeur professionnelle ni avec son investissement sur son poste de travail, le SNALC a appelé le Rectorat à mettre un terme à de telles dérives et à travailler auprès des chefs d’établissement et des chefs de service pour que les rapports hiérarchiques restent humains avec des supérieurs adoptant une posture professionnelle.
Etre supérieur hiérarchique ne signifie pas avoir des droits illimités sur un personnel. Comme le dit un film assez connu: « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ».
Plus simplement, nous sommes dans un cadre professionnel et si une personne a une autorité hiérarchique sur une autre, il importe que le supérieur adopte une attitude responsable. Il n’est pas acceptable que des supérieurs se « vengent » en remettant en cause les compétences d’un personnel, par exemple à travers une évaluation professionnelle, ou en ayant un impact négatif sur l’évolution d’une carrière.
L’idée même d’une « vengeance » d’un supérieur est proprement insupportable. Tout comme l’est le fait de faire reposer ses propres erreurs ou ses fautes sur les épaules d’un personnel de catégorie inférieur.
Sur ce point, le SNALC a été entendu et restera vigilant. Nous invitons les personnels administratifs qui se trouvent dans une situation compliquée avec leur hiérarchie à ne pas hésiter à nous contacter.
Pour une évolution de la liste d’aptitude
S’appuyant une nouvelle fois sur un cas concret, le SNALC a mis le doigt sur un problème concernant le passage d’ADJAENES à SAENES par liste d’aptitude mais qui peut s’appliquer à d’autres tableaux d’avancement…
Vous le savez, pour candidater par voie de la liste d’aptitude, il faut adresser un dossier de promotion au Rectorat. Ce dossier est complété par le chef d’établissement ou le supérieur hiérarchique qui émet un avis.
Le problème, pour le SNALC, est qu’un processus de promotion aussi important que celui-ci ne s’appuie que sur ce seul dossier et laisse de côté la carrière des collègues. Ainsi, si votre supérieur n’est pas très inspiré ou si – comme dans la situation précédente – il y a une forme de conflit de personnes, vous partez avec un handicap.
Pour le SNALC, étant donné le volume traité chaque année – environ 250 dossiers – il serait bon que les rectorats se laissent la possibilité de lire le dossier administratif des personnels. Cela donnerait aux autorités une vision globale de la carrière et des compétences des collègues postulant à une promotion.
Malheureusement, le rectorat s’appuie sur le cadre réglementaire et n’est pas enclin à s’en extraire. Le SNALC s’efforcera donc de travailler au niveau supérieur afin de faire évoluer ce cadre.
Vers des entretiens professionnels importants
En conclusion de nos échanges, le Rectorat a annoncé devoir conduire des entretiens avec les personnels administratifs qui sont sur le même poste depuis neuf années ou plus. Pour le SNALC, cette annonce est intrigante. Si nous sommes pour les possibilités d’évolution professionnelle, nous ne sommes pas demandeurs de mobilités forcées.
Nous avons clairement exprimé que des personnels de catégorie C ou de catégorie B accomplissent très fréquemment des tâches et des missions qui sont au-delà des prérogatives de leurs corps respectifs. C’est sans doute dans ce sens que la réflexion du Rectorat et plus largement du Ministère doit s’orienter.
Les évolutions de carrière et le bien-être des personnels doivent être au centre des préoccupations de l’administration pour le SNALC. Pas le fait de faire bouger les personnes juste pour les faire bouger.