Après les déclarations liminaires des organisations syndicales, Mme la Rectrice apporte des réponses.
Le décès du Dr BAVEREL a beaucoup touché toutes les personnes qui la connaissait . Mme la Rectrice remercie donc les syndicats pour leurs mots.
Un effort budgétaire est demandé à notre ministère comme aux autres. Cela vient de l’état budgétaire de notre pays. Il faut trouver des solutions. La Ministre s’efforce d’être combattive et les débats n’ont pas encore eu lieu à l’assemblée.
Le déséquilibre public / privé est un point d’attention de la part du Rectorat qui n’est pas opposé à une audience syndicale sur ce sujet.
Le rectorat est également ouvert à une audience sur la situation des CPE.
Concernant les réformes critiquées par certains, la Ministre doit faire des annonces d’ici à la fin de la semaine.
Liste des actions de formation pendant les vacances de classe 2024-2025
L’objectif premier est de ne pas impacter le temps d’enseignement dû aux élèves. A cet effet, le temps des vacances est un bon moyen.
13 actions de formations se sont faites sur les vacances d’octobre. C’est essentiellement une offre individuelle, hormis celle pour les professeurs d’EPS qui enseignent dans un établissement doté d’une piscine.
Ces formations n’étaient globalement pas obligatoires mais ont été très suivies. Cela montre que des collègues qui ne se forment pas sur le temps d’enseignement sont intéressés par ces formations rémunérées sur le temps des vacances.
Après une discussion sur l’importance de se former aux enjeux de l’IA, le rectorat annonce que, en janvier, sera organisé une séminaire sur l’IA qui a vocation à être le lancement d’une réflexion forte. S’ensuivra la mise en place d’un plan de formation sur l’IA.
Par ailleurs, le SNALC travaille à la mise en place d’ateliers de co-développement pour les enseignants. Il s’agira d’espaces de formation entre pairs et de manière moins formelle qui serait mis en place à la rentrée prochaine.
Votes : Unanimité contre moins trois abstentions (une organisation syndicale s’abstient, le SNALC vote contre)
L’AVIS DU SNALC
LE SNALC vote contre ces formations sur le temps des vacances. Certes les participants sont payés 120 euros pour une journée de formation, mais, pour le SNALC, la formation fait partie du temps de travail et doit donc avoir lieu sur le temps de travail. Si, ponctuellement, des conférences sont proposées sur le temps des vacances car les intervenants ne peuvent intervenir sur le temps scolaire, nous pouvons le comprendre. Mais, à l’exception de ce type de contingences, la formation doit avoir lieu sur le temps de travail.
Concernant l’IA, nous n’acceptons pas l’argument consistant à dire, grosso modo, qu’il faut vivre avec son temps et que tout le monde doit s’y former. Qu’une formation soit proposée pour les professeurs qui sont intéressés par son utilisation professionnelle, soit. Mais cette formation n’a pas besoin d’être généralisée. Par contre, il sera important que le Ministère travaille à une politique concernant son utilisation par les élèves et donne accès aux professeurs à des outils performants pour détecter son utilisation, qui relève d’une forme de plagiat.
Enfin, concernant l’idée d’ateliers de co-développement, le SNALC pense tout d’abord que les collègues ont déjà l’habitude de travailler ensemble quand cela leur semble nécessaire (ou quand la réforme du collège les y oblige). De tels ateliers peuvent exister. Une fois encore, l’administration peut les ouvrir, mais en aucun cas ils ne doivent devenir une obligation pour qui que ce soit.
Programmation des travaux du CSA Académique pour l’année
Le SNALC demande certains ajouts aux points qui seront étudiés durant l’année. Nous souhaitons notamment un bilan sur les carrières des agents contractuels (combien d’avancement d’échelons chaque année, combien de personnels à chaque échelon), un bilan des embauches et des CDIsations des AED et des AESH, un bilan du nombre de licenciements d’AED et d’AESH, de non reconductions des contrats…).
L’administration reconnaît que ces points sont importants et veillera à ce qu’ils soient présentés lors de la présentation du rapport social unique.
Bilan de rentrée scolaire 2024, ajustements DHG
BILAN 1er degré
Un point est fait sur l’accueil des moins de trois ans.
Des organisations syndicales disent avec l’administration combien il est important d’accueillir les moins de trois ans, notamment pour les familles défavorisées.
(Pour le SNALC, il y a là une idée louable, de prime abord. Le problème est que sans moyens supplémentaires, cet accueil est mal fait. A l’heure actuelle, il met de nombreux collègues dans des situations difficiles. Dans les classes où les Très Petites Sections sont mélangés avec les Petites Sections voire d’autres élèves de maternelle, sans ATSEM supplémentaire, sans aucun moyen supplémentaire, cela relève de la gageure.)
– Baisse des effectifs dans le premier degré
Cette baisse explique la baisse des moyens.
A l’instar d’une autre organisation syndicale, le SNALC déplore que les objectifs de maximum à 24 amènent à des effectifs en PS / MS pouvant atteindre 30.
Le SNALC demande, étant donné que l’on a les baisses d’effectifs et les baisses de postes, à avoir l’évolution du ratio enseignant / élèves. Cet indicateur permettrait de voir les conséquences réelles des suppressions de postes.
L’administration explique ensuite que des postes de remplaçants sont supprimés; et, face à la réprobation des syndicats qui estiment que le remplacement dans le premier degré ne fonctionne actuellement pas bien dans l’académie, l’administration explique que l’académie de Besançon est l’une de celles où le remplacement fonctionne le mieux.
Un point est fait sur la situation des UPE2A : L’académie est tributaire d’événements internationaux, mais nous possédons une structure qui a de l’expérience (le CASNAV) et qui est vantée au niveau national.
BILAN 2nd degré
LE bilan est semblable à celui du premier degré.
Les effectifs sont en baisse, donc des postes disparaissent, sauf dans la voie professionnelle qui gagne des élèves.
Le SNALC note que les effectifs constatés sont supérieurs aux prévisions. Notre syndicat demande si ces prévisions trop pessimistes ont eu des conséquences en termes de postes qui auraient pu être évitées.
L’administration nous assure que cela a seulement eu un effet sur les BMP.
S’ensuit un débat sur la liaison BacPro BTS car les anciens élèves de Baccalauréat professionnel décrochent et abandonnent.
Puis les échanges se portent sur les classes de prépa-seconde qui ont été expérimentées cette année.
Madame la Rectrice explique avoir rencontré les élèves et les professeurs de la classe de prépa-seconde du lycée Pergaud et d’avoir trouvé le dispositif intéressant.
Le SNALC répond que le dispositif expérimenté cette année n’a rien à voir avec ce qui est censé se généraliser si la Ministre décide de suivre le projet initial.
Cette année, les élèves (ou leur famille) étaient volontaires. Les effectifs étaient donc faibles et les élèves relativement motivés. Si l’on généralise à tous les élèves qui échoueront au DNB, ce ne sera plus du tout le même esprit.
Le SNALC trouve l’idée intéressante : donner une année de plus aux élèves pour acquérir les bases nécessaires à réussir au lycée est une très bonne chose.
Mais là, on n’a pas de programme et on a des volumes horaires qui sont mal pensés. Il y a, par exemple, moins d’heures de cours dans les disciplines générales qu’en troisième.
Ce n’est pas comme cela que l’on peut rattraper un éventuel retard tout en préparant au lycée qu’il s’agisse d’aller en général, en technologique ou en professionnel.
Le CSA se termine sur les questions diverses des organisations syndicales.