Poursuivant la ‘tradition’ instaurée par son prédécesseur, Mme la Rectrice tenait, ce 24 août, un point sanitaire en présence des quatre DASEN de l’académie. Le SNALC et le SGEN-CFDT participaient à cette réunion et représentaient les personnels.
Comme l’actualité sanitaire ne devait pas nous occuper très longtemps, Mme La Rectrice a profité de ce temps d’échange pour évoquer la rentrée. Le SNALC en a profité pour poser quelques questions et pour mettre en avant certaines positions, sur la gestion des contractuels et sur les AESH.
Sanitaire: Tout va pour le mieux
Mme la Rectrice a annoncé que les chiffres du COVID sont bons et que le Ministère a placé le protocole au niveau « socle » qui est encore plus bas que le niveau 1 – si l’on osait la blague, on dirait que cela montre bien ce qu’est l’école du socle…
Le Ministère a aussi annoncé que, dorénavant, les écoles et les établissements auraient 10 jours pour s’adapter aux changements de niveau éventuels.
Le SNALC a tenu à dire à Mme la Rectrice et à l’assemblée combien cette nouvelle répondait à ses demandes et allait soulager les équipes tant dans les écoles que dans les établissements du secondaire. L’impréparation et le travail dans l’urgence ont généré beaucoup de difficultés et de souffrance.
Rentrée scolaire: si on vous dit que ça va passer!
Mme la Rectrice et les DASEN ont tenu à affirmer leur confiance en la bonne tenue de cette rentrée 2022-2023. Enfin, dans les détails, le propos était de montrer que dans le contexte complexe que nous connaissons, avec une forte tension sur le monde du travail, on peut affirmer que la rentrée est bonne.
Dans le premier degré, il n’y a que quelques difficultés marginales.
Dans le second degré, le déficit s’élève tout de même à une centaine d’équivalents temps pleins. Il manque principalement des ’bouts de postes’ en fait, dans des disciplines comme les Mathématiques (quelle surprise!), les SI (diantre!), SII (bigre!) et Education Musicale.
Mais le rectorat est dans la phase où il appelle les chefs d’établissement pour faire le point sur les difficultés.
Des contractuels pourront être recrutés et l’académie de Besançon a prévu de mettre en place une formation de deux jours pour les nouveaux venus ainsi que pour ceux qui n’ont pas encore beaucoup de bouteille.
Oui. Deux jours pour endosser le costume… (Enfin, il fut un temps où ce n’était même pas le cas.)
Concernant les personnels non-enseignants, à ce jour, 4 postes d’infirmières et plusieurs postes d’assistantes sociales ne sont pas pourvus.
Le SNALC n’a pas plus que cela tenu à casser la belle ambiance que l’optimisme évident faisait régner. Mais nous nous sommes interrogés sur les difficultés existantes et avons souhaité savoir quelle était l’évolution du nombre de contractuels.
Nous avons rappelé que les DSDEN avaient connu quelques soucis dans la gestion des contractuels et que l’inflation constatée nationalement avait de quoi inquiéter quant à l’attractivité du métier.
La secrétaire générale de l’académie a tenu à rassurer le SNALC.
Dans le premier degré, l’an dernier, il y avait une quarantaine d’enseignants contractuels. Le chiffre ne devrait pas évoluer ou assez peu et l’on ne dépassera pas les 0.5%.
Dans le second degré, il n’y aura pas d’énorme évolution avec un taux restant de l’ordre de 2%.
Ces chiffres restent bas notamment grâce à l’arrivé de stagiaires à temps plein plutôt que celle de stagiaires à mi-temps.
Le SNALC ne pouvait qu’être satisfait de constater que l’embauche de contractuels n’explose pas dans notre académie. Il s’agit de professeurs qui font dans leur grande majorité un travail remarquable et sont nécessaire au bon fonctionnement de l’institution, cela apparaît clairement. Mais la norme doit rester à l’emploi de titulaires afin d’éviter une plus grande précarisation du métier.
AESH: Le SNALC ne désarme pas
Le SNALC a profité, finalement, de ce temps d’échange pour revenir sur une question – ou plutôt sur une demande – qu’il a formulé lors de l’année scolaire dernière: le calcul du salaire des AESH à temps partiel.
En effet, le SNALC avait fait remarquer que, dans la grande majorité des académies, il avait été décidé de suivre les directives ministérielles, non codifiées dans des textes officiels mais clairement exprimées tout de même. Par exemple, quasiment partout en France, les rectorats arrondissent 61.23% d’un temps plein à l’unité supérieur pour les AESH effectuant 24h. Ces personnels sont donc rémunérés 62% d’un temps plein.
Quel que soit le temps partiel, la règle est donc d’arrondir à l’unité supérieure. Le SNALC avait donc réclamé que ce soit aussi le cas dans notre académie.
Dans un mail, l’adjoint de Mme la secrétaire générale nous avait simplement répondu qu’il s’agissait d’une décision académique. Point.
Ne pouvant se satisfaire de cette réponse, nous avons donc remis cette question sur le tapis sans oublier la question des affectations. Car, pour le SNALC, il n’est pas normal que des AESH ne sachent toujours pas, à une semaine de la rentrée, où elles – ou ils – seront affectées.
La secrétaire générale a confirmé au SNALC le retour d’un Groupe de Travail académique sur les AESH et a affirmé que la question de la rémunération faisait actuellement l’objet d’une étude d’impact.
Le SNALC a remercié pour cette réponse et restera vigilant.