Le dispositif – de l’octroi – des temps partiels appartiendrait-il à une époque bénie, mais malheureusement révolue ?
La circulaire retient 3 cas de figure : 3 enfants de moins de 12 ans à charge , raisons de santé reconnues par la MDPH – RQTH-, ou cumul d’activités pour création d’entreprises .
Voici deux ans , voire plus, que des collègues sollicitent… des collègues au bord de la rupture – épuisement, exigences professionnelles irréconciliables avec la vie familiale, perte de sens… – prêts à consentir à une baisse de leurs revenus afin de « tenir » dans le métier qu’ils ont choisi.
Or, en termes de « gestion des ressources humaines » il est surprenant de constater que le facteur « humain » semble absent et que la gestion s’exercerait plus sur la pénurie que sur la ressource, amenant à une incapacité à anticiper.
Ironie de l’histoire :
Les personnels ne seraient pas assez nombreux ; les aspirants professeurs non plus , d’ailleurs si l’on en croit le millésime 2022 !
A cause de cette pénurie de recrutement, il est difficile de mettre en place les compléments nécessaires, rendant les temps partiels encore plus compliqués à obtenir.
En retour, les conditions de travail freinent les vocations ; et le serpent se mord la queue en un cercle toujours plus vicieux.
Tout aussi ironique :
L’institution semble avoir tout prévu dans l’écoute de ses personnels: assistante sociale, médecin de prévention, RH de proximité… il y aura même bientôt un grand débat.
Mais lorsqu’il s’agit d’obtenir un temps de travail adapté, ce serait plutôt : « Exprimez votre malaise … mais travaillez !»
Dans la même logique,
Vous essuyez un refus ; mais vous avez le droit d’être – pas écouté, mais – entendu. L’entretien individuel – d’une durée de 15’- se déroulera pendant votre temps devant élèves au gré des services gestionnaires.
Pour conclure, l’extinction du temps partiel choisi risque de rester dans les livres comme la « huitième extinction massive » dans l’évolution de notre profession. Mais sans doute ne sera-t-elle pas la dernière.
Au cours de l’audience accordée au SNALC par Mme la Rectrice, le 2 juin dernier, le SNALC a réclamé que tout soit fait pour que les collègues soient reconnus et puissent travailler enfin dans de bonnes conditions. Mme la Rectrice elle-même a reconnu l’engagement des collègues et les difficultés qui ont été les leurs. Il serait cohérent que cette reconnaissance se traduise en actes, dans un souci humaniste.