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PACTE : To sign or not to sign?

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Le SNALC n’est pas là pour faire une chasse aux sorcières à l’encontre de ceux qui décideraient de signer le Pacte.

Mais nous vous appelons clairement à ne pas vous engager dans cette voie.

Voici pourquoi.

Le PACTE fonctionne par briques, ou ensemble de missions. Une brique vaut 1250 €.

D’aucuns peuvent se dire : « Je fais déjà des missions qui relèveront du PACTE. Donc, je signe et ce que je fais sera enfin reconnu. ».

Là, le SNALC tient à vous mettre en garde.

Si vous lisez bien le dossier de presse envoyé par le ministère, vous verrez que ni la coordination de discipline, ni d’autres missions que nous faisons déjà ne sont présentes.

Voyons les briques présentées :

Un premier ensemble de missions portera sur des activités pédagogiques en présence des élèves. Le volume horaire des missions de face-à-face pédagogique : = 18 heures pour le remplacement de courte durée (professeurs du 2d degré) et les sessions hebdomadaires de soutien ou d’approfondissement en français ou en mathématiques en classe de 6e (professeurs des écoles) = 24 heures pour les autres missions.

Comprenez bien que c’est la première brique. Même si nous attendons de voir comment cela sera mis en musique, il semble évident que si un professeur veut signer un pacte, il sera obligé de prendre cette brique avant d’en prendre une autre.

Donc, si je suis professeur des écoles, je devrai faire le soutien en sixième (à moins que la Rectorat n’envoie des professeurs du collège donner des cours à mes élèves, je le ferai donc le mercredi matin) avec des réunions que ce soit en début d’année ou à chaque fois qu’il s’agira de changer les groupes. Je pourrai aussi participer à Devoirs Faits (après ma journée de cours et un trajet en voiture vers le collège)

Si je suis professeur dans le second degré, je devrai faire du remplacement en interne, à n’importe quel moment que j’aurai de libre et pas quand je le déciderai. En refusant, je prendrai le risque de ne pas faire toutes les heures prévues dans mon pacte… et donc, de perdre de l’argent.

Un second ensemble de missions portera sur le bon fonctionnement des écoles ou des établissements et sur les projets des équipes :

• la coordination et la mise en œuvre de projets pédagogiques innovants, notamment dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR) éducation « Notre école, faisons-la ensemble ;

• l’accompagnement renforcé des élèves à besoins éducatifs particuliers, notamment les élèves en situation de handicap ;

• pour les professeurs du 2d degré, la coordination du dispositif de découverte des métiers de la 5e à la 3e : prise en charge des élèves par niveau, coordination et animation du dispositif et lien avec les entreprises.

Ici, il y a bien la notion de coordination. Mais ce n’est en rien la coordination de discipline. C’est soit coordonner des projets innovants dans le cadre du CNR soit coordonner la découverte des métiers en collège (bidule dont on ne sait rien du tout pour le moment et qui arrive en septembre).

Clairement, nous ne pouvons que vous déconseiller de signer ce Pacte. D’autant qu’à la fin de l’année, redisons le, si vous n’avez pas fait toutes les heures pour lesquelles vous aurez signé, il vous faudra rembourser. Il est en effet prévu qu’un état des lieux soit fait en fin d’année pour vérifier, notamment, que vous aurez bien rempli votre part du contrat.

Syndicalement, nous sommes évidemment contre car, pour le SNALC :

          On est à la limite de l’insulte (euphémisme) : alors que la DEPP, dans son étude, montre que nous travaillons 43h par semaine, alors que nos salaires ont décroché depuis 40 ans, il faudrait travailler plus pour espérer, en empilant trois briques de Pacte, gagner son propre treizième mois.

–       Le SNALC s’oppose à toute mesure qui permettrait, à terme, de glisser vers une annualisation des services et un décompte annualisé des heures d’enseignement

          Les remplacements au pied levé sont un non-sens pédagogique quand il peut s’agir de remplacer un professeur d’une autre discipline avec une classe que l’on n’a pas. Cela valide l’expression GARDERIE NATIONALE.

          Le soutien en sixième va être une usine à gaz. Et pour les professeurs des écoles, c’est ajouter du temps de trajet, des réunions alors que le Ministère est déjà incapable de payer toutes les heures qu’ils font déjà et de reconnaître que leurs 108 heures sont toujours largement dépassées.

–      Le SNALC défend l’intérêt collectif des personnels. S’il entend que chaque collègue fera son choix de façon individuelle et en fonction de sa situation propre, il indique clairement que l’intérêt collectif des enseignants, CPE et PsyEN est de ne pas signer ce pacte. Il appelle donc clairement tous les collègues à ne pas le signer.

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